Lorsque monsieur Demunter, fonctionnaire délégué de la Région Bruxelles-Capitale nous a demandé au début de l’année si nous accepterions d’appliquer un nouveau procédé de remblayage des tranchées d’égouts sur notre chantier Avenue Fonsny à Saint-Gilles, notre firme Verhaeren & C°, entreprise en plein essor spécialisée dans la construction routière, a immédiatement été prête à tenter l’aventure.
Toute nouvelle application implique toujours des avantages et des inconvénients, dans n’importe quel secteur, mais certainement dans celui de la construction routière. Il vaut mieux participer aux innovations, afin de pouvoir être parmi les premiers.
Je me rappelle dans le passé les nouvelles applications pour les zones d’approche de plateaux en béton préfabriqués munis de crochets d’ancrage, l’application de béton imprimé et la pose de pavés en béton sur chape de porphyre au lieu du ciment au sable traditionnel. En sa qualité de pionnier, Verhaeren & C° s’est impliquée dès les premières mises en œuvre de ces procédés, spécialement dans la région de Bruxelles.
Après avoir observé la situation en Allemagne, où ce procédé était utilisé depuis longtemps, le maître de l’ouvrage a décidé de l’appliquer.
Il faut noter que la décision d’appliquer ou non ce procédé est conditionnée dans une large mesure par les circonstances. Dans le cas qui nous occupe, elles se prêtaient de façon optimale à sa
mise en œuvre. La tranchée n’était pas trop profonde, de sorte qu’il était possible de l’ouvrir sur une grande distance sans devoir la blinder de façon continue. Du fait de la proximité de la
voie de tram, le chantier était aisément accessible pour les mélangeurs.
Le grand avantage de ce procédé est que l’on peut réduire la largeur de la tranchée à une dizaine de centimètres autour de la buse, ce qui signifie d’un côté moins de travaux de terrassement,
mais, si l’on a affaire à un sol fortement pollué, cela implique qu’il faudra évacuer moins de terre. De plus, la terre peut être réutilisée sur place pour le remblayage au moyen du procédé
liquidfil, ce qui, dans certains cas, constituera le facteur financier immédiatement déterminant.
Du fait de l’autonivellement, le compactage en dessous de la buse est également optimal sans qu’on doive procéder au compactage par des moyens mécaniques, ce qui implique une forte intensité de
main-d’œuvre et une importante charge pour l’environnement. Étant donné que les déblais retrouvent les propriétés de la terre après durcissement, les travaux ultérieurs de raccordement d’égouts
peuvent être réalisés de façon plus simple, étant donné qu’on ne doit plus rouvrir une enveloppe de ciment au sable durcie. On peut simplement excaver le sol durci, ce qui est un énorme avantage.
Personnellement, je crois que ce produit va peu à peu conquérir sa place sur le marché. Je pense ici aux nombreuses entreprises de services publics, qui connaissent des problèmes de tranchées mal
compactées et de remblayage de rigoles abandonnées.
Herman Backaert
www.stabozand.be
Stefan Imbrechts
www.verhaeren.be
